La maison de Passy
Paris et ses ruelles.
On dessine bien souvent Paris comme une grande ville bruyante où l’anonymat est le chemin qui mène à la tranquillité.
En réalité Paris n’est qu’une succession de bourgs, vieilles impasses et demeures anciennes qui, dans leurs histoires, ont croisé l’Histoire de la France.
Il existe dans la capitale des jardins à l’abri des nuisances des voitures modernes, des ruelles où on imagine sans peine un fiacre reconduisant un personnage en redingote, une femme en capeline dissimulant sa blondeur sous une capuche rabattue.
Et l’anonymat de la ville aura protégé plus d’un homme ou d’une femme des turpitudes de ses concitoyens.
C’est fortuitement, en allant faire mes achats de thés dans une échoppe du XVIème arrondissement, que j’ai emprunté cette ruelle pavée qui devait me conduire au pied de la maison où se dissimulait à ses créanciers le déjà connu Honoré de Balzac.
Il se cachât durant sept années dans ce rez-de-jardin sous le nom d’emprunt de M. de Breugnol.
C’est ici, dans sa maison de Passy qu’il travaillât comme un forçat sur son œuvre « La comédie humaine ».
Alors, moi qui ai toujours trouvé Balzac barbant à lire, je me targue aujourd’hui de savoir où il écrivit ses romans. Et même si le paysage s’est un peu modernisé, on a connu pire endroit pour se planquer.